LA PRESCRIPTION DES ANTALGIQUES OPIOÏDES DANS LA DOULEUR CHRONIQUE NON CANCÉREUSE CHEZ L’ADULTE

En médecine générale, la douleur est le premier motif de consultation.
En France, la prévalence de la douleur chronique varie de 27,2 % à 37,2 % (1)
D’après le rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de
santé (ANSM) sur « l’État des lieux de la consommation des antalgiques opioïdes et leurs
usages problématiques » publié en 2019 (2), les médecins généralistes sont les premiers
prescripteurs d’opioïdes forts et faibles, suivis des dentistes, rhumatologues et chirurgiens
orthopédiques.
Depuis une dizaine d’années, la prescription d’opioïdes a plus que doublé, en parallèle d’un
accroissement des troubles de l’usage des opioïdes, des hospitalisations et décès par
overdoses(3). Les professionnels des CSAPA (Centre de soins, d’accompagnement et de
prévention en addictologie) constatent d’ailleurs l’apparition d’une nouvelle population de
patients : des jeunes adultes développant des troubles de l’usage des antalgiques opioïdes
qui leur ont été prescrits dans un contexte de douleur…