CHEMSEX, RETOUR SUR 15 ANS D’USAGES DE DROGUES EN CONTEXTE SEXUEL

En quinze ans, les pratiques de chemsex ont gagné en visibilité.
Les substances majoritairement consommées demeurent des cathinones associées au GHB-GBL. Peu observée jusqu’en 2010, la kétamine est désormais fréquemment présente.
Moins stigmatisé, le slam (injection de substances) devient plus visible.
Les pratiques de chemsex « à distance » (c’est-à-dire par écran interposé) constituent aussi une tendance notable qui s’est accentuée pendant les confinements de 2020 et 2021.
Internet demeure un vecteur d’accès privilégié à la plupart des produits consommés, avec une diversification des profils de revendeurs et une sophistication des stratégies de revente sur les applications de rencontres en ligne, réseaux sociaux et messageries instantanées.
Les recours aux soins addictologiques sont très variables en fonction du
profil des usagers. Des hospitalisations en urgence sont rapportées en cas de survenue de dommages physiques, de même que des prises en charge psychiatriques en urgence.
Le regard croisé des usagers et des professionnels du médicosocial permet d’identifier des stratégies de réduction des risques, individuelles ou collectives, visant à éviter les dommages potentiels.